Au-delà des certitudes
L’art dit Nietzsche, n’a pas besoin de certitude. Soit. Mais l’homme peut-il s’en passer ? S’il n’en éprouve aucune, fût-elle tremblante et lointaine, plus grande est pour lui la difficulté d’être, plus dur l’affrontement des jours. Faute de la posséder par héritage ou révélation, il n’a de cesse de la découvrir, quitte à la fonder parfois sur son contraire, la trouver dans le doute même. Passager, se sachant tel de la naissance obscure à la mort inconnue, furtif entre deux nuits, il souffre de toute la problématique, où se dévoile sa précarité. Sa constante invention fut, par la suite, de créer des immuables. Ceux-ci, justement, il entend les recevoir non seulement des religions, mais aussi de l’art.